vendredi 7 mars 2014

La porte des Enfers

Laurent GAUDE




Quatrième de couverture

Au lendemain d’une fusillade à Naples, Matteo voit s’effondrer toute raison d’être. Son petit garçon est mort. Nuit après nuit, à bord de son taxi vide, il s' enfonce dans la solitude et parcourt au hasard les rues de la ville. Un soir, dans un minuscule café, il fait la connaissance du patron, Garibaldo, de l’impénitent curé don Mazerotti, et surtout du professeur Provolone, personnage haut en couleur, aussi érudit que sulfureux, qui tient d’étranges discours sur la réalité des Enfers. Et qui prétend qu’on peut y descendre…
Ceux qui meurent emmènent dans l’Au-Delà un peu de notre vie, et nous désespérons de la recouvrer, tant pour eux-mêmes que pour apaiser notre douleur. C’est dans la conscience de tous les deuils – les siens, les nôtres – que Laurent Gaudé oppose à la mort un des mythes les plus forts de l’histoire de l’humanité. 

Solaire et ténébreux, captivant et haletant, "La porte des Enfers"nous emporte dans un "voyage" où le temps et le destin sont détournés par la volonté d’arracher un être au néant.


Le roman se passe à deux époques: Août 2002 et de septembre à novembre 1980.
Tout au long de la lecture nous passons d' une époque à l' autre; celle de drame en 1980, celle de la vengeance, en 2002

Nous entrons avec dureté dans ce monde de deuil que ne peuvent de toute façon pas faire des parents.

J' ai retrouvé le style de ce Gaudé que décidément j'aime lire.
J'ai descendu avec lui toutes les marches menant aux ténèbres et je l'ai suivi sans réfléchir dans les tourments de son imagination. J' ai été happée par les ombres des morts, de mes morts aussi.
J'ai aimé la vengeance de Pippo, jugeant la souffrance plus forte que la mort.
Et toujours cette femme hors du commun!
Elle (Giuliana) demande à son homme l' impossible...Lui (Matteo) fera le voyage pour lui donner l' impossible!

Chaque fois qu' un être aimé meurt, un peu de nous part avec lui...mais Gaudé le dit tellement mieux que moi dans sa postface:
"A eux tous, ils constituent la longue chaîne de ceux qui, en disparaissant, ont emmené un peu de moi avec eux".

2 commentaires:

  1. Oui, j'ai aussi été très touchée par sa postface. Quel beau roman!

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