vendredi 31 janvier 2014

Pour seul cortège

Laurent GAUDE


Quatrième de couverture

   En plein banquet, à Babylone, au milieu de la musique et des rires, soudain Alexandre s’écroule, terrassé par la fièvre.
   Ses généraux se pressent autour de lui, redoutant la fin mais préparant la suite, se disputant déjà   l’héritage et le privilège d’emporter sa dépouille.
   Des confins de l’Inde, un étrange messager se hâte vers Babylone. Et d’un temple éloigné où elle s’est réfugiée pour se cacher du monde, on tire une jeune femme de sang royal : le destin l’appelle à nouveau auprès de l’homme qui a vaincu son père…
   Le devoir et l’ambition, l’amour et la fidélité, le deuil et l’errance mènent les personnages vers l’ivresse d’une dernière chevauchée.
   Porté par une écriture au souffle épique, "Pour seul cortège" les accompagne dans cet ultime voyage qui les affranchit de l’Histoire, leur ouvrant l’infini de la légende.


Alexandre en plein banquet s' effondre .

Nous allons suivre à travers les récits de Dryptéïs, d' Ericléops et de Tarkilias le long trajet qui doit mener Alexandre à sa dernière demeure.
Entre l' histoire et la légende, nous sommes portés par le superbe récit de Laurent Gaudé, tout en poésie et en finesse. Nous suivons ce cortège protégé par des pleureuses et de vieux soldats fidèles. 

Elle est toujours là, chez Gaudé, (au moins pour les oeuvres que j'ai lu de lui), la femme qui va se battre. Elle est toujours sublime. Elle est toujours force et courage, même dans ses échecs.
Ici, c'est Dryptéïs; elle sera le "regard".
Elle veut être la dernière de cette lignée sanglante. Elle veut que cessent les guerres. 
Et ce fils qu' elle a mis au monde, fils d' un anonyme berger sera lui le premier d' un autre monde...

Inutile de préciser que j'ai aimé cette lecture. 



mercredi 29 janvier 2014

1Q84 Livre 3 Octobre-décembre

Haruki MURAKAMI

Quatrième de couverture

Ils ne le savaient pas alors, mais c’était là l’unique lieu parfait en ce monde. 
Un lieu totalement isolé et le seul pourtant à n’être pas aux couleurs de la solitude.

Le Livre 3 fait entendre une nouvelle voix, celle d’Ushikawa.

Et pose d'autres questions : quel est ce père qui sans cesse revient frapper à notre porte ? 
La réalité est-elle jamais véritable ? Et le temps, cette illusion, à jamais perdu ?

Sous les deux lunes de 1Q84, Aomamé et Tengo ne sont plus seuls.

Je n'ai pas résisté longtemps au plaisir de retrouver mes deux héros, le sage Tengo et la séduisante Aomamé.
Ushikawa est le troisième personnage à nous raconter sa vision de 1Q84. 
Laid et jamais aimé, très intelligent aussi, on pourrait voir en lui la vilaine sorcière d' un conte de fée.

Les différents personnages: l'éditeur, le professeur, la vieille dame, Tamaru, Fuakéri... sont toujours présents.

Pendant ma lecture, j' avais imaginé, pour Ushikawa, une toute autre fin...

Un très bon moment de lecture.





dimanche 26 janvier 2014

Les mots

Jean-Paul SARTRE

Quatrième de couverture

    J' ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : au milieu des livres. Dans le bureau de mon grand-père, il y en avait partout ; défense était de les faire épousseter sauf une fois l'an, avant la rentrée d'octobre. Je ne savais pas encore lire que, déjà, je les révérais, ces pierres levées : droites ou penchées, serrées comme des briques sur les rayons de la bibliothèque ou noblement espacées en allées de menhirs, je sentais que la prospérité de notre famille en dépendait...

Sartre nous raconte ici sa petite enfance.

C'est le regard de l' adulte Sartre sur le petit Jean-Paul.
Il est sans pitié pour le petit garçon qu'il fut.

vendredi 17 janvier 2014

1Q84 Livre 2 Juillet-Septembre

Haruki MURAKAMI


Quatrième de couverture

Les choses qui restent enfermées dans notre coeur n'existent pas en ce monde. Mais c'est dans notre coeur, ce monde à part, qu'elles se construisent pour y vivre.
Le Livre 1 a révélé l'existence du monde 1Q84. 

Certaines questions ont trouvé leur réponse. 
D'autres subsistent : qui sont les Little People ? Comment se fraient-ils un chemin vers le monde réel ? Pourquoi deux lunes dans le ciel ? Et la chrysalide de l'air, est-elle ce lieu où sommeille notre double ? 

Ceux qui s'aiment ne sont jamais seuls. 

Le destin de Tengo et d'Aomamé est en marche.

J'ai retrouvé Aomamé et Tengo avec beaucoup de plaisir.
Passant de l' une à l' autre et espérant tout au long de ma lecture une rencontre entre nos deux héros...

J'ai aimé les suivre dans leur vie, dans ce monde parallèle pas si différent du notre,
les descriptions des personnages qui gravitent autour d' eux, les sentiments qu' ils éprouvent, et ce lien si fort qui les unit et pourtant ne les rapproche pas.

Bien sur, Murakami achève ce deuxième tome sur une large ouverture vers le livre 3...Je lirai donc cette suite dans les jours qui viennent.


mardi 14 janvier 2014

L' Apothicaire

Henri LOEVENBRUCK

Quatrième de couverture

« Il vécut à Paris en l'an 1313 un homme qui allait du nom d'Andreas Saint-Loup, mais que d'aucun appelaient l'Apothicaire, car il était le plus illustre et le plus mystérieux des préparateurs de potions, onguents, drogues et remèdes... »
Un matin de janvier, cet homme découvre dans sa boutique une pièce qu'il avait oubliée... Il comprend alors que jadis vivait ici une personne qui a soudainement disparu de toutes les mémoires. L'Apothicaire, poursuivi par d'obscurs ennemis, accusé d'hérésie par le roi Philippe le Bel et l'Inquisiteur de France, décide de partir jusqu'au mont Sinaï. Entre conte philosophique et suspense ésotérique, L'Apothicaire est une plongée vertigineuse dans les mystères du Moyen Âge et les tréfonds de l'âme humaine.



Livre I 
Où l' on rencontre Andreas Saint-Loup à Paris et la jeune Aalis en pays occitan, et où il est traité de ce qui les mena l' un et l'autre sur les routes.
Livre II
Où l' on suit Andreas Saint-Loup sur la route qui mène au royaume de Navarre et la jeune Aalis sur celle qui conduit à Bayonne, et où l' on voit comment l' un et l' autre doivent faire face à moult péripéties.
Livre III
Où le lecteur trouvera enfin les réponses aux nombreux mystères qui lui ont été exposés, mais découvrira que le sens même de cette histoire n' est peut-être pas celui qu' on croit.

J' ai pris beaucoup de plaisir à suivre Andreas, son apprenti, Robin et la jeune Aalis.
Nous nous retrouvons au coeur de ce moyen-âge, si riche et pourtant si fermé aux sciences...
J' ai regretté cependant que l' auteur ne nous dise pourquoi Andreas peut menacer son parrain. 
J' ai aimé le style de l' auteur. Je veux bien lui pardonner ses longues listes d' objets qui parfois peuvent lasser...mais les mots chantent si bien que je comprend qu' il n'ai pas résisté.
J'ai eu l'impression très agréable d' être à l' écoute d 'un conteur, et la façon dont Loevenbruck parle au lecteur en s' égarant parfois rend son récit encore plus vivant.

Bon, merci à Laurence pour avoir insisté pour que je commence 2014 avec un si bon livre.