samedi 23 novembre 2013

Les Sacrifiées

Laurent GAUDE

Quatrième de couverture:

Raïssa est une jeune fille qui vit dans les collines de la campagne algérienne. Elle est maudite. Sa mère est morte en couches, ce qui la souille à jamais. Elle porte en elle cette faute originelle. 
A travers trois générations de femmes (Raïssa, Léïla et Saïda), à travers trois époques différentes de l'histoire de la France et de l'Algérie, la malédiction se perpétue. Elle se décline sans cesse sous un nouveau visage : la guerre, l'émigration, la montée du fanatisme. 
La lignée de Raïssa traverse ces tourmentes. Chacune de ces femmes lutte contre l'histoire, essayant d'échapper aux coups du sort qui renversent tout. Chacune, tour à tour, pousse le cri de révolte et de combat des sacrifiées. 

Laurent Gaudé a choisi de raconter le destin de trois générations de femmes qui traversent la seconde partie du XXe siècle. A leur chant tragique répondent en écho les chœurs des soldats, des émigrés et des villageois.

Laurent Gaudé a situé cette pièce de théâtre pendant et après la guerre d' Algérie.
Mais cette histoire tragique est malheureusement le quotidien de bien des femmes.
A toutes les petites filles qu' on mutile, à toutes les jeunes filles qu' on terrorise, à toutes les femmes qui vivent dans la terreur,  parce qu' elles sont nées de sexe féminin, Gaudé rend un vibrant hommage.
Elles sont toutes là, à l' instar de Raïssa, Léïla et Saïda, pour se lever et lutter contre l' oppression.

vendredi 22 novembre 2013

1Q84 Livre 1 Avril-Juin

Haruki MURAKAMI

Quatrième de couverture:

Au Japon, en 1984.
C'est l'histoire de deux mondes, celui réel de 1984 et un monde parallèle tout aussi vivant, celui de 1Q84. Deux mondes imbriqués dans lesquels évoluent, en alternance, Aomamé et Tengo, 29 ans tous deux, qui ont fréquenté la même école lorsqu'ils avaient dix ans. A l'époque, les autres enfants se moquaient d'Aomamé à cause de son prénom, « Haricot de soja », et de l'appartenance de ses parents à la nouvelle religion des Témoins. Un jour, Tengo l'a défendue et Aomamé lui a serré la main. Un pacte secret conclu entre deux enfants, le signe d'un amour pur dont ils auront toujours la nostalgie.
En 1984, chacun mène sa vie, ses amours, ses activités.
Tueuse professionnelle, Aomamé se croit investie d'une mission : exécuter les hommes qui ont fait violence aux femmes. Aomamé a aussi une particularité : la faculté innée de retenir quantité de faits, d'événements, de dates en rapport avec l'Histoire.
Tengo est un génie des maths, apprenti-écrivain et nègre pour un éditeur qui lui demande de réécrire l'autobiographie d'une jeune fille qui a échappé à la secte des Précurseurs. Il est aussi régulièrement pris de malaises lors desquels il revoit une scène dont il a été témoin à l'âge d'un an et demi.
Les deux jeunes gens sont destinés à se retrouver mais où ? Quand ? En 1984 ? Dans 1Q84 ? Dans cette vie ? Dans la mort ?



J'ai bien accroché à la lecture de ce premier tome.
Mais j' ai été déçue... Il me faudra attendre les vacances de Noël pour lire la suite.
L' alternance des récits d' Aomamé et de Tengo est agréable. C'est un peu comme si on lisait deux romans tout en cherchant le ou les liens...
Les thèmes traités sont assez durs, les femmes battues, l' enfance maltraitée, les sectes et la vengeance (justice ?!). Le fantastique est présent dès le début. On ne sait plus dans quel monde on est vraiment, mais les drames et les traumatismes sont eux bien réels.
On comprend assez vite qu' ils vont bientôt se retrouver et ne faire qu' un récit... Mais quand...
Pas dans ce tome en tout cas... Pas sympa Laurence de me laisser sur ma faim!


mardi 19 novembre 2013

Ouragan

Laurent GAUDE

Quatrième de couverture:

A La Nouvelle-Orléans, alors qu'une terrible tempête est annoncée, la plupart des habitants fuient la ville. Ceux qui n'ont pu partir devront subir la fureur du ciel. Rendue à sa violence primordiale, la nature se déchaîne et confronte chacun à sa vérité intime : que reste-t-il en effet d'un homme au milieu du chaos, quand tout repère social ou moral s'est dissous dans la peur ?
Seul dans sa voiture, Keanu fonce vers les quartiers dévastés, au coeur de la tourmente, en quête de Rose, qu'il a laissée derrière lui six ans plus tôt et qu'il doit retrouver pour, peut-être, donner un sens à son existence...



En lisant ce roman, pas de doute nous sommes en plein coeur d' une tempête, ouragan de la nature, tempête dans le coeur et la tête des héros.
Ils sont une dizaine, tous en quête d' eux même ou de reconnaissance...et on est emporté par le tourbillon de l' écriture...
Comme elle est belle, comme elle m' a envoutée Joséphine linc. Steelson, drapée dans sa dignité de "négresse", elle revendique le droit à sa négritude, et à travers elle ce mot devient noble.
Malgré ma préférence pour Joséphine, j'ai aimé tous les personnages... De Byron, le petit "négrillon" à Buckeley le prisonnier.
Tous se mêlent, s' entremêlent au milieu du chaos, et Gaudé jamais ne nous laisse respirer. Nous sommes hors d' haleine, au milieu des immondices, des crocodiles et nous ne pouvons faire que comme les héros...continuer...

lundi 18 novembre 2013

Maman Zita

Patrick LUNANT

Quatrième de couverture:

Maman Zita, c'est l'histoire de Garance ou les errances d'une vie bouillonnante, animée par la volonté inflexible d'exister. D'abord enfant abandonnée, puis femme complexe et passionnée, Garance se livre, se raconte à une poupée de chiffons fanée, tout au long de ce roman construit comme une confession intime, brutale, libre, impudique et tellement humaine, à l'image de son héroïne.

Artiste peintre maudite, adulée, ou les deux à la fois....elle ne cessera jamais de lutter pour donner un sens à sa vie, à sa naissance, à ses souffrances, à ses colères. Et si la vie de Garance ne se résumait qu'à cette question essentielle : avons-nous réellement le choix de notre destin, ou sommes-nous les jouets d'un marionnettiste qui s'amuse, à notre insu, à tirer les ficelles de nos vies écrites à l'avance ? Est-il toujours trop tôt ou trop tard pour aimer, être heureux, pour vivre tout simplement ?

Où cette quête de sens, de vérité, d'absolu, d'amour conduira-t-elle Garance ?

J' ai beaucoup aimé ce roman, pour son style, et pour l'intrigue.
Les poupées servent parfois d' exutoire et là, "Bécassine" est toute désignée pour écouter Garance lui raconter sa vie.
Maman Zita, c'est ce qui permet à Garance de vivre, sinon de survivre. Cette femme qui sut être mère au delà de ses entrailles et sans avoir nourri son enfant au sein.
Elle, et Antoine ont donné tant d' amour à notre héroïne que le peu de temps qu' elle a passé chez eux va conditionner toute sa vie.
Garance va devenir un peintre célèbre,
nous découvrons son itinéraire d' enfant de la DDASS,
ses rencontres et son amour d' enfance "Raphaël".

Quand à la postface, le monde de la psychiatrie y est succinctement décrit, mais assez vrai...
et il suffit de savoir que Annaïck Labornez, née en 1905, a été crée par  Émile-Joseph-Porphyre Pinchon et n' est autre que Bécassine.

samedi 16 novembre 2013

Comme un roman

Daniel PENNAC


Quatrième de couverture:

                                   LES DROITS IMPRESCRIPTIBLES DU LECTEUR
1. Le droit de ne pas lire.
2. Le droit de sauter des pages.
3. Le droit de ne pas finir un livre.
4. Le droit de relire.
5. Le droit de lire n'importe quoi.
6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible)
7. Le droit de lire n'importe où.
8. Le droit de grappiller.
9. Le droit de lire à voix haute.
10. Le droit de nous taire.

J' ai vraiment apprécié la lecture de ce "livre". Je ne pensais pas le lire aussi vite.
Parfois j' ai retrouvé la lectrice que j' étais...ou n' étais plus!
J'ai trouvé beaucoup d' humour...et je vais suivre le dixième droit du lecteur...
celui de me taire et juste conseiller la lecture de ce "livre".

La tourmente du serpent

Sébastien CAZAUDEHORE



Quatrième de couverture:

Quelque part dans les Highlands de Papouasie Nouvelle Guinée, un Secret s'est perdu... De nombreuses années plus tard, une étrange statuette sans visage est volée dans un grand musée parisien et l'inspecteur Ulysse Treilhard est appelé pour enquêter. L'esprit accaparé par l'étrangeté croissante du crime et par les souvenirs qui ressurgissent d'un passé lointain, il se laisse peu à peu entraîner vers un monde de mystères qu'il ne croyait plus retrouver.
Sans savoir s'il poursuit un criminel, une légende ou une force plus grande oeuvrant contre lui, Treilhard replonge alors dans les jungles millénaires de Papouasie.C'est dans ces montagnes, au coeur du territoire Huli qu'il cherchera les réponses à cette énigme, intimement liée à son passé.


L' épilogue nous met de suite en appétit; 
Pourquoi Ekape court-il ? Que donne-t-il à son frère? Quel est ce secret qu' il faut à tout prix préserver?

La première partie se passe en France, à Paris et l' inspecteur Ulysse Treilhard est chargé d' enquêter sur le vol d' une statuette dans une exposition d' art tribal de Papouasie.
S' il est choisi c'est parce qu' avant d' entrer dans la police scientifique, il a été anthropologue et a plus particulièrement étudié les "Huli".
L' ambassadeur étant assassiné, Treilhard et Claire Delavau, un des membres de son équipe, vont partir pour la Papouasie afin d' élucider le mystère de la statuette volée et de trouver l' assassin de l'ambassadeur.

Parce que l'auteur est anthropologue, l' histoire policière prend une toute autre ampleur.
Partant de ce principe, j' imagine que tout ce qui touche la culture du peuple "Huli" est vrai.
J'ai donc passé des heures agréables entre une intrigue plutôt rapide, courses poursuites en voiture et marches dans la jungle...Le méchant riche et prêt à tout pour arriver à ses fins...et le peuple vivant au rythme lent de la tradition ancestrale.
Quelques clichés bien sur...mais j' espère garder en mémoire quelque chose de ce peuple de Papouasie qui grâce à Treilhard-Cazaudehore m' a passionné.


mercredi 13 novembre 2013

La Montgolfière

Willa CATHER


C'est dans le vieux New York, une histoire d'amour entre deux jeunes artistes.
Eden Bower, jeune chanteuse venue de sa province natale pour devenir célèbre, et Don Hedger, peintre   talentueux, mais peintre pour un public de "demain".
C' est une ville toute en tendresse que nous allons découvrir et qui sert de décors à cette jolie petite nouvelle.
80 pages seulement pour quelques minutes d' évasion réelle!!!

Le château dangereux

Walter SCOTT



L' histoire se déroule vers 1306, pendant la guerre d' indépendance d' Ecosse.
Le château dangereux, ou château de Douglas, est une position stratégique en Ecosse, proche de la frontière anglaise.
Il est occupé par une garnison anglaise commandée par John de Walton.
Nous sommes en plein coeur d' un roman de chevalerie, avec ses codes d' honneur, les tournois ou combats pour leurs dames ou damoiselles.
Ainsi le château doit être tenu un an et un jour pour que Walton puisse épouser Augusta de Berkely.

Walter Scott, poète et écrivain écossais (1771-1832), auteur d' "Ivanhoe" et de "Quentin Durward"nous raconte ici une histoire d'amour sur fond de roman historique. Il raconte aussi les fantômes et les légendes qui sont une composante de ce pays.

mardi 5 novembre 2013

Une part de ciel

Claudie GALLAY


Quatrième de couverture.

   Aux premiers jours de décembre, Carole regagne sa vallée natale, dans le massif de la Vanoise, où son père, Curtil, lui a donné rendez-vous. Elle retrouve son frère et sa soeur, restés depuis toujours dans le village de leur enfance. Garde forestier, Philippe rêve de baliser un sentier de randonnée suivant le chemin emprunté par Hannibal à travers les Alpes. Gaby, la plus jeune, vit dans un bungalow où elle attend son homme, en taule pour quelques mois, et élève une fille qui n’est pas la sienne. Dans le Val-des-Seuls, il y a aussi le vieux Sam, pourvoyeur de souvenirs, le beau Jean, la Baronne et ses chiens, le bar à Francky avec sa jolie serveuse…
   Dans le gîte qu’elle loue, à côté de la scierie, Carole se consacre à une traduction sur la vie de Christo, l’artiste qui voile les choses pour mieux les révéler. Les jours passent, qui pourraient lui permettre de renouer avec Philippe et Gaby un lien qui n’a rien d’évident : Gaby et Philippe se comprennent, se ressemblent ; Carole est celle qui est partie, celle qui se pose trop de questions. Entre eux, comme une ombre, cet incendie qui a naguère détruit leur maison d’enfance et définitivement abîmé les poumons de Gaby. Décembre s’écoule, le froid s’installe, la neige arrive… Curtil sera-t-il là pour Noël ?
   Avec une attention aussi intense que bienveillante, Claudie Gallay déchiffre les non-dits du lien familial et éclaire la part d’absolu que chacun porte en soi. Pénétrant comme une brume, doux comme un soleil d’hiver et imprévisible comme un lac gelé, Une part de ciel est un roman d’atmosphère à la tendresse fraternelle qui bâtit tranquillement, sur des mémoires apaisées, de possibles futurs.


J' ai reçu ce livre grâce à un parrainage de Piplo pour les matches de la rentrée littéraire de PriceMinister.

J 'ai d' abord eu l' impression que Carole, la narratrice tenait un journal de bord.
Elle retourne dans sa vallée natale, sans grande envie, pour passer la fin de l' année à attendre son père, revoir Philippe, son frère ainé, et Gaby sa petite soeur.
J' ai eu cette mauvaise sensation que les personnages étaient figés, un peu comme des "playmobils": les quatre cousines, l' oncle, les trois cousins, les trams...etc.
Et tout doucement, j' ai eu le sentiment que Carole passait du journal de bord au journal intime. Laissant davantage de place aux sentiments...
Les personnages deviennent sympathiques, on a envie de les connaitre.
Avec Carole on découvrira au fil des pages pourquoi Gaby s' occupe avec tant d' amour de la Môme, la passion de Philippe pour la vallée, qui est vraiment Jean.
J'ai aimé les personnages pas si secondaires que ça, la baronne,  Francky, Diego Marius ou Sam.
C'est son premier Noël sans le père de ses filles et ses filles, c'est une parenthèse dans sa vie, du 3 décembre au 20 janvier. Un retour aux sources avant de retrouver son quotidien.