lundi 19 septembre 2016

Il reste la poussière.

Sandrine COLLETTE

Quatrième de couverture

Patagonie. Dans la steppe balayée de vents glacés, un tout petit garçon est poursuivi par trois cavaliers. Rattrapé, lancé de l’un à l’autre dans une course folle, il est jeté dans un buisson d’épineux.
Cet enfant, c’est Rafael, et les bourreaux sont ses frères aînés. Leur mère ne dit rien, murée dans un silence hostile depuis cette terrible nuit où leur ivrogne de père l'a frappée une fois de trop. Elle mène ses fils et son élevage d’une main inflexible, écrasant ses garçons de son indifférence. Alors, incroyablement seul, Rafael se réfugie auprès de son cheval et de son chien.
Dans ce monde qui meurt, où les petits élevages sont remplacés par d’immenses domaines, l’espoir semble hors de portée. Et pourtant, un jour, quelque chose va changer. Rafael parviendra-t-il à desserrer l’étau de terreur et de violence qui l’enchaîne à cette famille?

Je me suis retrouvée au fin fond de la Patagonie, à découvrir une famille, une fratrie des plus atypique…Est-ce la dureté du pays qui déteint sur les gens? Cette mère, cette femme aussi dure au travail qu'elle l'est avec ses fils, cette femme qui se bat pour survivre et qui semble incapable d'aimer.
Cette fratrie, où les plus grands battent les plus petits, où un enfant préfère passer pour un débile que de parler, et ce petit, qui, venu trop tard sert de punching-ball à ses aînés. Aucune solidarité, aucune tendresse, pas le moindre regard de compassion.
Alors comment ai-je pu être happée cette lecture au point de ne pas poser mon livre, comment ai-je pu adhérer à cette histoire. L'auteur nous prend par la main, par le coeur, par les tripes. Chaque description, la chaleur, la soif, les longues courses à cheval, les animaux ramenés au bercail…Et le suspens…Qu'adviendra-t-il du petit, de ce petit Rafael?
Un moment de bonheur que cette lecture!



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