dimanche 24 janvier 2016

Les hauts-murs

Auguste Le BRETON

Quatrième de couverture

Un silence pesant écrasait le réfectoire. Seules le troublaient, par instants, les louches heurtant les grosses assiettes de faïence ébréchées par l'usage. Les serveuses en tablier gris distribuaient une égale mesure de pois cassés à tous les pupilles. Ceux-ci, le buste droit, les avant-bras croisés dans le dos, attendaient, l'oeil rivé sur le crâne rasé de leur vis-à-vis, que Mme Lerbier, la directrice, leur permit d'avaler leur pitance. Les plus affamés guettaient avec impatience le claquement de mains rituel, qui, les libérant de leur pénible position, leur permettrait de se bourrer l'estomac.

Charles Trenet chantait sa France,
"Douce France
Cher pays de mon enfance
Bercée de tendre insouciance
Je t'ai gardée dans mon coeur"

Né la même année, Auguste Le Breton raconte la sienne!
C'est une lecture dure, l'auteur raconte son enfance, une enfance d'orphelin, une enfance ou son tuteur se débarrasse de lui en le plaçant dans un centre de rééducation. (Comment rééduquer quand on a jamais éduquer?). Une enfance sans tendresse où les adultes sont uniquement bourreaux
Ce qui me fait me fait du mal, c'est l'abus de pouvoir des adultes sûr des enfants, ou sûr des êtres fragiles. Alors ces enfants, pour se protéger deviennent à leur tour des tortionnaires. 

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