jeudi 18 septembre 2014

La mala hora

Gabriel GARCIA MARQUEZ

Couverture: François Gigot

Quatrième de couverture

Dans ce village colombien qui a connu la guerre civile, le maire a rétabli l'ordre par la terreur. Mais, un soir, des tracts anonymes apparaissent sur quelques portes. Celui que lit César Montero l'amène aussitôt à tuer. Et les tracts se multiplient, réveillant dans la mémoire de chacun les combines, les exactions, les crimes passés.
Le curé Angel demande finalement au maire de prendre des mesures devant ce "cas de terrorisme contre l'ordre moral".


Traduit de l'espagnol (Colombie) par Claude Couffon.

Nous nous retrouvons dans un village colombien, beaucoup de personnages. Nous passons d'un personnage à l'autre sans toujours bien comprendre leurs liens.
Puis j'ai finalement compris. Ce roman n'est pas un thriller où nous cherchons un éventuel corbeau, un colleur d'affiches, non, c'est une chronique sur la vie d'un village après, et certainement avant une guerre civile.
Nous voyons alors toute la misère de ce peuple, la violence et la peur, accentuées par un climat lourd et pesant, par des inondations et les malversations des uns et des autres.
Si l'auteur n'avait pas donné de noms à ses personnages, s'il les avait juste désigné par leur fonction, "le curé", "le maire", "le dentiste", "la veuve propriétaire", "l'ouvrier", etc, ma lecture aurait été plus aisée, je n'aurai pas cherché à tout prix des liens, mais juste vu un peuple en marche.
"Une fable politique étonnante" dit l'éditeur à la fin de la quatrième de couverture, une fable, peut-être, mais je trouve qu'on est quand même bien proche de la réalité de certains peuples.
Une lecture étonnante et enrichissante pour ce premier roman que je lis de Garcia Marquez, prix Nobel de littérature 1982.

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