dimanche 29 septembre 2013

La Petite Sirène et autres contes

Hans Christian ANDERSEN

Quatrième de couverture

Hans Christian Andersen ne comprit pas aussitôt en écrivant ses premiers contes que ce serait grâce à eux qu'il survivrait dans la postérité.
"La petite sirène", "la petite fille et les allumettes", "le vilain petit canard"...sont si parfaits, si naturels, qu' ils semblent avoir existé de toute éternité.
A l'inverse tout le monde a oublié que "Les Habits Neufs de l' empereur" était un écrit de circonstance destiné à ridiculiser un certain Paludan Müler, un poète de second ordre.
Il reste cependant qu' avant d' épouser certaines prétendantes, certains futurs rois (d' Angleterre)  devraient mettre des petits pois sous les matelas de leurs fiancées...un procédé qui n' a pas son pareil pour reconnaître, comme on dit, une vraie Princesse d' une fausse Lady. Ce n'est pas pour rien que quand Andersen pressentit le succès de ses contes il n' eut de cesse d' y faire enlever la mention "pour enfants"

Le recueil comporte seize contes, ainsi que le reine des neiges, en six histoires.
Je ne sais pas si tous ces contes sont pour les enfants.
Peu d' entre-eux ont une fin heureuse...le petite sirène devient écume, la petite fille aux allumettes meurt de froid, l' empereur se promène nu...
J' avais gardé enfouis très loin dans mon esprit la plupart de ces contes et les lire de nouveau m' a fait plaisir...

Mon billet a été refusé sur un forum de lecture;
je recopie une partie du texte reçu: "... En effet, plusieurs membres (dont moi) ont lu votre "chronique" et considère que ce n'est pas une chronique à part entière pour la simple raison que vous racontez la fin des histoire et que vous ne donnez pas vraiment votre avis sur le livre et le texte qui y est contenu. "

Dans un conte, dans une histoire ce n'est pas vraiment la fin qui compte, mais la façon dont on parvient à cette fin.

jeudi 26 septembre 2013

Pourquoi les gentils ne se font plus avoir

J. HESKA



C'est tout simplement l' histoire plutôt bien écrite d'un timide.
De la transparence aux difficultés d' élocution, la peur de traverser la salle de repos et de prendre un café à la machine parce que la pièce de monnaie risque de ne pas passer du premier coup.
L' admiration béate pour ceux qui semblent très entourés.
Tous les timides, tous les anciens timides se reconnaitront dans cette description.
Je n'irai pas jusqu' à dire qu' il fallait créer le "cimondisme" pour aller de l' avant.
Jérome est lui même effrayé par le fichage des gens.
Au bout du compte souvent on s' aperçoit que les gentils et les méchants sont les mêmes: tout dépend des évènements et des moments.
Je parle d' ancien timide, mais un vrai timide le reste et toute sa vie il devra lutter pour aller vers les inconnus...mais il sera toujours plus sincère et plus vrai que les autres.

Quelques heures de lectures sympathiques, des touches d' humour et de tendresse.

mercredi 25 septembre 2013

La femme en vert

Arnaldur INDRIDASON




On découvre de façon tout à fait anecdotique un squelette d'une soixantaine d'années.
Il ne s'agit peut-être pas d' un meurtre, mais en Islande il n'était pas rare qu'autrefois un être humain soit déclaré disparu... Il existe donc une liste des ces disparus corps et biens...et le commissaire Erlendur essaie de rayer les noms de cette liste.

Il nous emmène bien loin l'auteur; dans le froid de l 'Islande, mais aussi au coeur des foyers, au fond de la mémoire des gens, pour découvrir à qui peut bien appartenir ce squelette, découvert de si étonnante façon.
On frémit à l' évocation des violences conjugales dans ce passé.
Les groseilliers semblent être un lien entre hier et aujourd'hui.
Trouver l' histoire d' une maison détruite, puis le noms de ses occupants en période de guerre n'est pas chose aisée.
On passe avec grâce du passé au présent, les histoires se chevauchent, et pourtant tout est clair.
C' est au chevet de sa fille qu' Erlendur nous explique pourquoi il veut savoir...
C'est un beau roman, c'est bien écrit...
Je lirai sûrement d'autres histoires de Indridason.


mardi 24 septembre 2013

L' élégance du hérisson

Muriel BARBERY



" Je m'appelle Renée, j'ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois."

" Je m'appelle Paloma, j'ai douze ans, j'habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches."


Elles sont toutes les deux enfermées dans leurs préjugés.

Rester conforme à ce qu' on attend de nous, ne montrer jamais qui on est vraiment, et par là même refuser tout lien avec l'autre.
C'est ce que souhaite Renée, sans doute pour ne pas souffrir.
Pourtant elle a été mariée et son mari, même peu instruit était un malin, il l'a respecté et sans doute se sont -ils aimés à leur façon.
Elle a une amie, Manuella,débordante de vie.

Paloma est, malgré un très jeune âge, déjà désabusée.
Elle regarde les adultes qui l' entourent avec un profond mépris.

On est soulagé quand arrive Kakuro Ozu,
les choses vont enfin bouger,

J'ai vu il y a déjà un moment "Le hérisson" de Mona Achache qui est une adaptation de ce roman.
Balasco est bien sur parfaite dans le rôle de Renée.

Le roman est bien écrit, mais je dois dire que j'attendais avec impatience l'arrivée de Ozu pour que le rythme change...et ma lecture fut alors plus rapide...un réel plaisir.



mardi 17 septembre 2013

Assassinat d' un prêtre

Agnes RUIZ

Quatrième de couverture

La détective Rachel Toury prend des vacances en France. Elle en profite pour rendre visite à Roger Chanteclerc, son homologue français.
Mais son ami est sous le choc. Il vient de perdre son frère la veille.
Rachel pourra-t-elle aider Roger pour résoudre ce meurtre?


C'est une toute petite nouvelle, une vingtaine de pages,
mais c'est superbement écrit.

Des clous dans le coeur

Danielle THIERY

Quatrième de couverture

"Il y a des affaires qui te pourrissent la vie...,elles restent en toi, plantées dans ton coeur comme un clou qu'un mauvais plaisant s'amuserait à manipuler..."
Miné par ses excès et la maladie, le commandant Revel crache le sang et sa haine de l'hypocrisie. Bourru, taiseux et rogue, il enrage devant les affaires non résolues à la PJ de Versailles : morts suspectes, disparitions...
Comment la vérité pourrait-elle sortir de la bouche d'un enfant autiste ?
Son équipe respecte les mystères du "patron" et, au-delà de la simple "vérité due aux familles", la vérité complexe d'un grand flic dont le courage en impose à la mort, celle des autres comme la sienne !


Les clous dans le coeur sont les affaires non résolues qui pourrissent la vie des policiers.
Pour le commandant Revel c'est le double assassinat du couple Porte et le même jour la disparition de son épouse Marieke.
Quelques dix ans plus tard, une ex star est assassinée.

Bien sur l' histoire est rondement menée, les personnages, policiers ou délinquants sont réalistes, on peut accrocher à l'histoire et attendre le dénouement, mais je n'ai toujours pas apprécié le style de Danielle Thiery.



dimanche 15 septembre 2013

Affaire classée

Danielle THIERY


Quatrième de couverture

Une paire de souliers taille 26 ? des souliers rouges de petite fille...

A l'heure où elle veut changer de vie, le commissaire Edwige Marion les trouve posées sur sa boîte aux lettres, comme un vieux souvenir : c'était sa première enquête et, par manque d'indices, elle avait dû conclure à l'accident...
Qui lui envoie aujourd'hui ce message et pourquoi ?

En attendant de le découvrir, Marion va une nouvelle fois faire l'expérience que l'oubli n'existe pas : les blessures mal refermées du passé viennent hanter les vivants.
Avec son courage et ses doutes, elle n'aura d'autre choix que d'aller jusqu'au bout.
Au risque de sa vie.


Première femme commissaire divisionnaire de l'histoire de la police française, Danielle Thiéry connaît bien le milieu policier français.
Nous suivrons donc de l'intérieur ses enquêtes et c'est plutôt réaliste.
L'histoire n'est pas inintéressante, le mélange de sa vie professionnelle et de sa vie privée me parait tout à fait crédible...un peu sans doute grâce à son expérience de commissaire.
En revanche je n' ai pas accroché.
Je n' ai pas aimé l' écriture, le style.
Mais je vais tout de même lire "Des clous dans le coeur".


mardi 10 septembre 2013

Les talons hauts rapprochent les filles du ciel

Olivier GAY


Quatrième de couverture

Un serial killer rôde dans les rues de Paris. Plusieurs filles sont retrouvées assassinées de manière atroce dans leur appartement. Leur seul point commun ? Elles fréquentaient toutes le milieu de la nuit et les clubs à la mode. John-Fitzgerald, surnommé Fitz par ses amis, est un parasite par excellence. Dragueur paresseux et noctambule, il partage sa vie entre les soirées parisiennes, son amour des jeux en réseau et la vente de coke à la petite semaine. Ce héros improbable va se retrouver au coeur d'une enquête de plus en plus dangereuse, avec l'aide de ses conquêtes d'un soir et de ses amis toxicomanes. Grande gueule maladroite, incompétent notoire, séducteur au grand coeur, il semble bien mal armé pour affronter les bas-fonds parisiens. Mais tant qu'il y aura de l'alcool, la fête sera plus folle.

Si j'ai choisi ce roman c'est à cause de son titre: 
j' adore les talons hauts et s'ils ne me rapprochent pas du ciel ils me permettent, lorsque je sors de chez moi d'avoir la tête plus haute et le sourire plus amusé. 
"- Mais comment faites-vous pour marcher avec ces talons?
- Rassurez- vous je ne les porte pas quand je marche dans les vignes, je les garde juste pour faire le ménage!"
Et invariablement je me demande à quel degré on prend ma réponse.

Après les derniers policiers que j' ai lu; "L'enfant sans nom", "vertige", "Le cercle"ou "Une mère sous influence", je dois dire que celui-ci m' a reposée.
Un héros sans problème psychologique, qui bien sur vend de le drogue dans les milieux plutôt huppés de la capitale, mais en bon commerçant connaît bien ces clients. Il sort beaucoup et boit autant qu'il fume...mais ne touche pas à la drogue. C'est en plus un bon fils qui va voir régulièrement ses parents et leur glisse discrètement un peu d'argent.
On visite Paris sur l' air des champs-Elysées de Dassin et si les crimes sont odieux la lecture est légère et agréable.



Enfant de la samba

Miriam COHEN

Note de l' éditeur sur Miriam COHEN

Alors que Miriam Cohen assistait à une table ronde sur les problèmes des enfants des quartiers les plus pauvres, elle a été frappée par la remarque d' un intervenant : "On parle sans cesse de tout ce qui manque à ces enfants, et c' est indéniable, mais il ne faudrait pas oublier de parler de tout ce qu' ils ont, et qui est merveilleux: leur force d' expression, leurs dons étonnants pour la danse et le jeu scénique. Elle a écrit "Enfant de la samba" comme une sorte de témoignage de la vérité spirituelle de ces enfants.

C'est dans le quartier pauvre de l' Arbre à Cajou que vit Maria Antonia, une dizaine d' années.
Elle a la samba dans la peau, c'est ce qu' on lui répète sans arrêt,
alors elle danse, dans cette favella de Rio, elle danse au détriment de l' école souvent... 
et elle rêve d'être choisie "reine des enfants" le soir du défilé sur l'avenue.

Toute la vie du quartier semble rythmée autour du carnaval.
Des adultes aux enfants, pendant onze mois, ils répètent, perfectionnent leurs costumes.
Maria Antonia à une famille qui s' occupe d' elle, c'est une enfant aimée comme ces frères et soeurs.
"Et Papa, comme presque tous les soirs, a cru bon de nous rappeler:
- Hmmm, il n' y a vraiment que votre mère pour faire d'aussi bons haricots.
Et, comme presque tous les soirs, la tablée a gémi:
- Papa! tu nous dis ça à chaque repas, on commence à le savoir!
- Ma foi, a dit Papa, c' est que votre mère a la touche d' une artiste.
Mama a eu un tout petit sourire."
C'est bien un univers de tendresse que celui qui entoure la petite fille.

Bien sur la pauvreté est présente, par petites touches...
"- Qu' est-ce qui fait qu' il y a des gens qui déraillent comme ça?
- C'est quand on leur a cogné sur la tête quand ils étaient petits, par exemple, a expliqué Louisa.
Mais Nilton avait une autre explication:
- Moi je dirai plutôt que c' est quand trop de misères leur sont tombées dessus. Ils ne savent plus que faire. Alors ils font n' importe quoi.
De tous ces enfants, Nilton est le seul à savoir bien lire.

J'ai aussi appris des choses intéressantes sur le carnaval, mais ce roman est d' abord écrit pour des enfants.



jeudi 5 septembre 2013

Vertige

Franck THILLIEZ


J' ai eu le souffle coupé en lisant ce roman.
Jonathan Touvier, le narrateur se réveille, avec son chien, enchaîné dans ce qui semble être une grotte dans un glacier.
En examinant la grotte il découvre Michel, sans chaîne mais portant un masque de fer, et Farid, un jeune arabe, attaché par la cheville.
"Voleur" "Menteur" "Tueur"
Ces trois mots sont collés sur leur dos.
Mais qu'ont pu faire ces trois hommes pour se trouver ainsi enfermés au fond d'une grotte?
On songe inévitablement à Sartre.
Tout s'enchaîne (si je peux dire!) relativement vite...Il faut survivre, mais aussi tenter de s' échapper.
Qu' ont ses trois hommes en commun pour être ensevelis ensembles?
Qui peut-avoir suffisamment souffert par leur faute pour leur infliger un tel supplice?
Quel esprit perturbé peut agir de la sorte?
Mais surtout qu' ont-ils en commun?

Certains remords peuvent parfois pousser des esprits trop fragiles à "s' inventer des réalités".
L' essentiel n'est pas la vérité mais SA vérité.
Le titre est bien trouvé, de la première page à la dernière on est pris par ce "Vertige"



mardi 3 septembre 2013

Gatsby le Magnifique

Francis Scott FITZGERALD

L' histoire se déroule à New-York, dans les années vingt.
Le narrateur, Nick Carraway, va se lier d' amitié avec son voisin et peu à peu découvrir qui se cache derrière Gatsby le Magnifique.
Personne ne sait qui est vraiment Gatsby, d' où il vient et surtout comment il a amassé sa fortune.
Alors on invente des histoires à son sujet, tout le monde a une version...
Gatsby donne des fêtes grandioses et attire à lui la "haute société" .
Lorsqu'il invite Nick à une de ses fêtes, c'est uniquement pour être mis en relation avec Daisy Buchanam, qu'il a aimé cinq ans auparavant.
C' est un monde surfait auquel Carraway n' appartient pas, c'est sans doute pour cette raison qu'entre-eux une amitié va naître.
C'est une histoire d' amour. La toute simple histoire d'amour d'un homme qui n'aime pas la bonne personne.
"Et, assis en cet endroit, réfléchissant au vieux monde inconnu, je songeais à l' émerveillement que dut éprouver Gatsby quand il identifia pour la première fois la lumière verte au bout de la jetée. Il était venu de bien loin sur cette pelouse bleue, et son rêve devait lui paraître si proche qu' il ne pourrait manquer de la saisir avec sa main."

"Je vois bien maintenant que ce récit a été, tout compte fait, une histoire du Middle-West. Tom, Gatsby, Daisy, Jordan et moi, étions tous originaires du Middle-West"




La gifle

Christos TSIOLKAS

Lors d' un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant qui n' est pas le sien.

Nous allons découvrir quelques-uns des invités.
Ils sont australiens d' origines diverses, quadragénaires.
Nous aurons aussi le portrait de deux ados.

Au-delà de la gifle, qui va les diviser, davantage d'ailleurs parce que l'enfant giflé n' est pas le "sien" que par rapport à la mal-traitance des enfants, ce sont leurs vraies relations qui sont évoquées.

Des adultes qui ne pensent qu' au sexe, se droguent et boivent plus que de raison, des quadras égoïstes et imbus d' eux même.
Parfois, c'est vrai certains portraits sont attachants, celui des adolescents  Connie, orpheline élevée avec amour par sa tante, ou de Richie qui a du mal à assumer son homosexualité.

Je ne sais pas trop ce que ce roman m' a apporté.